Plus connue pour ses chocolats et pour une propension à la division politique récurrente qui ferait presque passer l'UMP pour des amateurs, la Belgique, pays accueillant et au demeurant fort sympathique vient d'un seul coup de menhir, de passer du triple A de la respectabilité à l'humiliation d'un triple D de la Dégradation, renvoyé au rang d'états banksters tel le Lichtenstein ou les iles Caiman. Il faut dire qu'en accueillant Gégé sur son territoire, notre voisin prête le flanc à toute une série de coups de bâtons. En effet, Gégé qui n'est pas gros mais enveloppé, est beaucoup moins lisse qu'un autre exilé fiscal célèbre: Bernard Arnault. Si l'objectif poursuivi est le même pour les deux hommes et tout aussi condamnable: échapper à l'effort national visant à rétablir un juste partage du redressement financier de notre pays, les multiples dérives de Gégé la dégringolade auraient du alerter nos amis d'Outre-quiévrain qui n'aspirant qu'à la tranquillité, vont se retrouver plus souvent qu'à leur tour sous les feux de l'actualité d'un Gégé le franchouillard, hâbleur et petomane, ami des dictateurs et des bitures au gros rouge qui tâche.
Plus sérieusement, ce triste sire nous rappelle que l'Europe qui se mue bien (trop) souvent en unique chevalier de la rigueur budgétaire, ferait mieux de se mêler de justice fiscale en son sein, de l'équilibre de la contribution de fonctionnement de ses états membres et, d'arrêter de passer pour le ravi de la crèche bien que ce soit la période, dans le libre échange mondialisé.