Taxis en colère rue d'Elbeuf à Rouen
Les artisans taxis sont en colère et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela est plutôt voyant et sonore. L'un des objets de leur courroux est une réforme du transport sanitaire (VSL), initiée par la CPAM via les ARS (Agence Régionale de Santé) qui les obligerait à répondre à des appels d'offres groupés, dans le but de faire des économies et qui aurait pour conséquence, d'éradiquer les taxis qui travaillent souvent de façon isolé mais qui ne peuvent répondre, faute de temps à ces appels complexes.
S'il est juste de s'attaquer au coût des transports sanitaires, il est surprenant de constater que le problème a été pris par le mauvais bout. En effet, la procédure de mise en place d'appels d'offres, pour plus de transparence, renforce paradoxalement les sociétés d'ambulances qui sont loin d'être toutes exemplaires en la matière, en leur donnant un quasi monopole. Il faut dire que l'enjeu est d'importance: avec le développement des consultations et des hospitalisations de jour, le coût des transport s'élève aujourd'hui à 3,5 milliards d'euros et par an. Vous vous doutez bien que ce pactole attire et que les fraudes sont nombreuses.
Alors au lieu de s'en prendre uniquement aux taxis, on ferait mieux de mettre tout à plat et, de mieux contrôler les prescriptions et surtout leurs applications, car de nombreux ambulanciers n'hésitent pas à transformer un transport assis en transport allongé qui bien évidemment est quatre fois plus rentable. Il faut donc savoir raison garder, remettre tout le monde autour de la table afin d'éviter que les taxis qui sont un service de proximité essentiel dans ce type de transport, ne soient les dindons de la farce.