A l'annonce de la nouvelle équipe dirigeante de l'UMP, de nombreux observateurs mais aussi de nombreux jeunes militants de droite ont souri pour les premiers, ont manqué de s'étrangler pour les seconds. L'annonce en deux temps de cette "nouvelle" équipe, en l'absence du maréchal battu (Fillon était officiellement retenu de longue date à cette heure), est en réalité un putsch réussi des vieux grognards.
En effet, la composition des vice-présidences s'apparente plus au visionnage en super 8 de trente dernières années du parti gaulliste que d'une opération commando en vue d'une hypothétique reconquête. Verrouillage à tous les niveaux et souvent à double tour puisque les postes ont été doublés entre les troupes des deux belligérants. D'évidence, il a bien fallu maquiller tout cela en nommant quelques quadras mais ce n'est pas la présence cumulée d'un trio féminin dirigé par Pécresse la Tigresse, flanqué de Morano et Tabarot (Rosso-Debord a été évincée car jugée trop.... décomplexée) qui occulte le retour en première ligne des tontons flingueurs.
Deuxième enseignement de cette nouvelle équipe et sûrement la plus importante, c'est la fin de la parenthèse démocratique dans un parti qui pour son unique tentative aura réussi à se ridiculiser au yeux de tout le pays: amateurisme à tous les niveaux, absence de fichiers, votes multiples, commissions incompétences aux noms prédestinés, bref la panoplie complète des pieds nickelés électoraux. Le vote sur les textes d'orientation a été totalement occulté et, les tenants de ces textes ont été renvoyés aux oubliettes de la dictature sarkozienne. EN résumé, le printemps de la droite la plus réac d'Europe n'est pas pour demain.
Enfin, en guise de cerise sur le gâteau de l'ex-parti unique d'opposition, est nommé comme président théodule sire Raffarin, dit polichinelle, l'homme aux milles courbettes, sera chargé de la diplomatie interne. Nous leur souhaitons à tous bon vent pour la saison 2.