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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 06:12



EUROPE  L’accord conclu sur le projet de budget européen a débouché sur un compromis entre les partisans de la rigueur et les partisans de la croissance dont la France fait partie. Cependant, le compromis trouvé ne peut répondre positivement à la crise économique, sociale et politique qui accable l’Europe.

 


 

En effet, Non seulement la proposition de 960 milliards reste très en retrait par rapport aux préconisations initiales de la Commission Européenne (1033 milliards), mais elle accuse également une baisse historique par rapport au budget précédent (994 milliards). Si l’on prend en compte l’inflation sur la période, le recul est encore plus flagrant et la situation encore plus inquiétante. C’est la première fois dans l’histoire de l’Union européenne que le budget est en baisse et que la perspective de créer une relance européenne fondée sur les grands projets et les investissements d’avenir s’éloigne. En effet, la structure interne même de ce projet de budget est très conservatrice et ne dégage aucune réelle vision prospective pour l’Europe et, l'on ne peut que regretter le manque d’ambition pour les grands projets d’infrastructures ou encore la diminution des fonds consacrés aux plus démunis et notamment au tissu associatif qui joue un rôle essentiel dans ce domaine.

 

 

 

 

Un budget européen en hausse significative est pourtant une double nécessité: une nécessité économique pour répondre à la crise européenne par les investissements public et le pilotage stratégique de l’économie européenne; une nécessité politique pour l’Union Européenne qui n’est pas parvenue au bout du processus d’intégration des nouveaux entrants, qui peine à imposer une harmonisation sociale et fiscale des politiques nationales économiquement efficace et socialement juste, et qui surtout doit pouvoir s’appuyer sur un budget suffisant pour mettre en œuvre un véritablement gouvernement économique.

 

                            president-groupe-socialiste-europeeen.jpg                                                       presidente-verts-europeen-copie-1.jpg 

Hannes Swoboda, président groupe socialiste          Rebecca Harms, coprésidente groupe écologiste

 

 

Les parlementaires européens se doivent de rejetter ce compromis qui affaiblit trop manifestement l’idée même d’Union Européenne à l'image des chefs des principaux groupes politiques du Parlement européens (socialistes, libéraux, Verts et conservateurs) qui ont  tous les quatre  annoncé qu’ils refuseraient d’accepter « en l’état » ce budget. Cette prise de position marque d’ailleurs clairement la rupture avec l’idée que des politiques d’austérité, qui se trouveraient consacrées au niveau européen, pourraient  représenter une solution à la crise. Souhaitons que le Parlement européen puisse prendre toute initiative qui puisse aboutir à l’adoption d’un budget plus ambitieux à même de ramener l’Europe sur le chemin de la croissance.

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